mercredi 11 juillet 2012

La « chaise musicale » du réseau de soutien


Depuis l’annonce du diagnostic de Bébé Chaton, j’assiste à un remuement au sein de mon réseau social (familles et amis), phénomène que j’appellerais aussi la «chaise musicale» du réseau de soutien. Chaque membre de mon réseau social réagit différemment à cette nouvelle. Certains me déçoivent, tandis que d’autres me surprennent agréablement. Ceci m’amène à redéfinir la place qu’occupe chacun des membres au sein de mon réseau de soutien. Alors que certains gagnent en importance, d’autres perdent. Alors que certains s’y taillent une nouvelle place, d’autres sont appelés à en sortir.  

Dans l’ensemble, je constate trois types de réaction au sein de mon réseau social depuis l’annonce du diagnostic :

Premièrement : le silence de certaines personnes, que je perçois presque comme de l’indifférence. La plupart de celles-là sont fidèles à ce qu’elles étaient avant.

Deuxièmement : l’éloignement de certaines autres personnes qui ne savent pas comment réagir autrement ou quoi dire face à notre réalité et/ou qui préfèrent se tenir loin de l’adversité.
  
Ces deux types de réactions m’attristent et me déçoivent, particulièrement pour les relations que je considérais importantes. Ceci exacerbe le sentiment d’isolement qui m’habite en ce moment. Étant de nature timide, je n’ose pas m’imposer ou demander de l’aide, ce qui contribue, je sais bien, à amplifier ce sentiment d’isolement. Heureusement, j’ai la chance de discuter avec des gens formidables au sein de l’iSACRA, un groupe de soutien pour les individus atteints du syndrome de régression caudale, leur famille et leurs alliés.

Troisièmement : la bienveillance et l’accueil de ces personnes qui nous accompagnent dans notre périple, de proche comme de loin. Il peut s’agir d’un mot d’encouragement qu’elles nous offrent, d’une présence authentique, d’une écoute empathique, d’un élan de générosité, d’un appel pour prendre des nouvelles, etc. Au contact de ces personnes, je me sens plus forte et déterminée à avancer un jour à la fois dans cette épreuve. Elles contribuent à rendre mon cœur plus léger. Ces personnes, je les appelle mes « petits trésors ». Curieusement, elles ne se trouvent pas toujours où l’on croit. Par exemple, il peut s’agir d’une amie ou d’un membre de la famille que l’on voyait trop peu et qui se manifeste soudainement, touché par notre vécu.

Ce matin, mes filles et moi avons eu la chance de côtoyer quatre de ces « petits trésors ». Ils nous ont accueillis dans leur cocon douillet à l’agréable odeur de gaufres sucrées et de café ! J’y ai passé un délicieux avant-midi, sous un parasol. Entendre Bibitte Atomique hurler de plaisir dans la piscine alors qu’une « Fleur des Champs » lui enseignait les rudiments de la natation ou qu’une « Tomate Atomique » la taquinait constituent, à mon sens, un pur moment de bonheur. Bébé Chaton n’était pas en reste avec les bras chaleureux qui s’offraient à elle.

Merci à tous ces petits trésors qui font toute la différence dans ma vie et mon âme, ainsi que dans celle de mes enfants et celle de mon Dragon Guerrier aussi !

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