Depuis l’annonce du diagnostic
de Bébé Chaton, j’assiste à un remuement au sein de mon réseau social (familles et amis), phénomène que j’appellerais aussi la «chaise musicale»
du réseau de soutien. Chaque membre de mon réseau social réagit différemment à
cette nouvelle. Certains me déçoivent, tandis que d’autres me surprennent agréablement. Ceci
m’amène à redéfinir la place qu’occupe chacun des membres au sein de mon réseau
de soutien. Alors que certains gagnent en importance, d’autres perdent. Alors
que certains s’y taillent une nouvelle place, d’autres sont appelés à en
sortir.
Dans l’ensemble, je constate
trois types de réaction au sein de mon réseau social depuis l’annonce du
diagnostic :
Premièrement : le silence de
certaines personnes, que je perçois presque comme de l’indifférence. La plupart
de celles-là sont fidèles à ce qu’elles étaient avant.
Deuxièmement : l’éloignement
de certaines autres personnes qui ne savent pas comment réagir autrement ou quoi dire face
à notre réalité et/ou qui préfèrent se tenir loin de l’adversité.
Ces deux types de réactions m’attristent
et me déçoivent, particulièrement pour les relations que je considérais importantes. Ceci exacerbe le sentiment d’isolement qui m’habite en ce moment. Étant de
nature timide, je n’ose pas m’imposer ou demander de l’aide, ce qui contribue,
je sais bien, à amplifier ce sentiment d’isolement. Heureusement, j’ai la
chance de discuter avec des gens formidables au sein de l’iSACRA, un groupe de
soutien pour les individus atteints du syndrome de régression caudale, leur
famille et leurs alliés.
Troisièmement : la
bienveillance et l’accueil de ces personnes qui nous accompagnent dans notre
périple, de proche comme de loin. Il peut s’agir d’un mot d’encouragement qu’elles
nous offrent, d’une présence authentique, d’une écoute empathique, d’un élan de
générosité, d’un appel pour prendre des nouvelles, etc. Au contact de ces personnes, je me sens plus forte et déterminée à avancer un jour à la fois dans cette
épreuve. Elles contribuent à rendre mon cœur plus léger. Ces
personnes, je les appelle mes « petits trésors ». Curieusement, elles ne
se trouvent pas toujours où l’on croit. Par exemple, il peut s’agir d’une amie ou
d’un membre de la famille que l’on voyait trop peu et qui se manifeste
soudainement, touché par notre vécu.
Ce matin, mes filles et moi
avons eu la chance de côtoyer quatre de ces « petits trésors ». Ils nous ont accueillis
dans leur cocon douillet à l’agréable odeur de gaufres sucrées et de café ! J’y
ai passé un délicieux avant-midi, sous un parasol. Entendre Bibitte Atomique hurler
de plaisir dans la piscine alors qu’une « Fleur des Champs » lui enseignait les rudiments de la
natation ou qu’une « Tomate Atomique » la taquinait constituent, à mon sens, un pur moment
de bonheur. Bébé Chaton n’était pas en reste avec les bras
chaleureux qui s’offraient à elle.
Merci à tous ces petits
trésors qui font toute la différence dans ma vie et mon âme, ainsi que dans celle de mes enfants et celle
de mon Dragon Guerrier aussi !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire